L'aide humanitaire fournie à la région par le biais du mécanisme transfrontalier n'a même pas encore atteint son volume moyen d'avant le tremblement de terre. Selon les données des Nations unies, cinq jours après le tremblement de terre, seuls dix camions étaient entrés en Syrie par Bab al-Hawa, un point de passage frontalier coordonné par les Nations unies pour l'aide humanitaire en provenance de la Turquie voisine.
Au 17 février, un total de 178 camions chargés d'aide fournie par six agences des Nations Unies avaient traversé le nord-ouest de la Syrie par Bab Al-Hawa et Bab Al-Salama depuis les tremblements de terre survenus onze jours auparavant. En 2022, 7 566 camions chargés d'aide ont traversé la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie, soit une moyenne de 227 camions pour la même période de 11 jours.
En outre, une partie des 178 camions qui ont atteint le nord-ouest de la Syrie ne faisait pas partie de la réponse au tremblement de terre mais correspondait à des livraisons déjà planifiées. Même en considérant 3 jours de fermeture de la frontière, le volume actuel de l’aide atteint à peine celui d'avant la catastrophe.
Le passage de la frontière du convoi MSF a été possible grâce au soutien d'Al Ameen, une ONG syrienne partenaire de MSF. La livraison a été organisée en dehors du mécanisme humanitaire transfrontalier des Nations Unies coordonné par l'OMS, qui ne couvre pas les biens de première nécessité.