Notre intervention
En 2013, Médecins Sans frontières a transféré ses activités de prise en charge de la tuberculose multirésistante au ministère de la Santé géorgien. Depuis, l’association travaillait avec le ministère à l’introduction de nouveaux médicaments et à l’amélioration du suivi du patient pour le traitement de cette maladie.
En 2015, Médecins Sans Frontière a poursuivi cette approche dans le cadre du programme EndTB. Ce partenariat entre Médecins Sans Frontières, Partners in Health (PIH) et Interactive Research and Development (IRD) vise à identifier des traitements plus courts, moins toxiques et plus efficaces contre la TB résistante (TB-R), à travers l’accès à de nouveaux médicaments, des essais cliniques et des actions de plaidoyer aux niveaux national et mondial.
Fin 2016, 180 patients avaient entamé un traitement à base des nouveaux antituberculeux, la bédaquiline et le délamanide, avec le soutien des équipes de Médecins Sans Frontières.
Des essais cliniques pour un meilleur traitement
Le traitement de la TB-R et de la TB-MR est extrêmement contraignant. La principale difficulté de la prise en charge des cas de TB-MR est la durée et la toxicité du traitement lui-même, qui implique la prise de nombreux comprimés, jusqu’à 20 par jour, pendant deux ans et des mois d’injections quotidiennes douloureuses.
Perte d’audition permanente, dépression avec tendances suicidaires et psychose comptent parmi les effets secondaires du traitement, dont le taux de réussite n’est que de 50% pour la tuberculose multirésistante et de 25 % pour la tuberculose ultrarésistante.
Un essai clinique visant à développer des traitements plus courts, sur 9 mois, sans injection et moins toxique a démarré en mars 2017. Il utilise la bédaquiline et le délamanide. L’étude étant terminée en 2019, MSF a terminé sa mission en Géorgie et a transmis ses activités aux autorités de santé nationales.