Séance de conseil dans la cour de l'unité psychiatrique. À l'hôpital psychiatrique de Harare, au Zimbabwe, l'équipe fournit des traitements et des soins aux patients atteints de maladie mentale. L'équipe offre également un soutien psychologique aux patients, aux parents et aux autres membres de la famille.
© Ikram N'gadi
Opération

Zimbabwe : prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida, la tuberculose et le cancer du col de l’utérus

1 janvier 2024

Médecins Sans Frontières soutient le ministère zimbabwéen de la Santé et de l’Enfance pour la prise charge des personnes affectées par le VIH/Sida, la tuberculose et le cancer du col de l’utérus au Zimbabwe. 

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent à Harare, la capitale du Zimbabwe, et dans de nombreuses villes du sud-est du pays.

5 minutes pour comprendre : pourquoi meurt-on encore du VIH en 2017

Avec la généralisation des traitements antirétroviraux, le VIH est devenu une infection chronique avec laquelle on peut vivre longtemps et en relative bonne santé. La situation n’a donc plus rien à voir avec les cris d’alarme qu’on poussait il y a 15 ans. On a donc tendance à croire qu’aujourd’hui tout va bien, or ce n’est pas ce que nos équipes constatent sur nos terrains d’intervention. Si d’énormes progrès ont été réalisés dans la prise en charge du VIH, de nombreux patients séropositifs meurent encore, en Afrique notamment, comme avant l’introduction des antirétroviraux.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

Au Zimbabwe, malgré une baisse significative de la part de la population affectées par le VIH/Sida ces vingt dernières années, on estime que près de 1,3 millions de personnes sont séropositives (Onusida, 2018). Le système de santé du pays est soumis à des pénuries de fournitures médicales et de médicaments et il reste des lacunes dans la prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida. Par ailleurs, le Zimbabwe fait partie des 30 pays les plus touchés par la tuberculose et on estime que  la maladie touche près de 210 personnes sur 100 000 individus (OMS, 2018). 

Notre intervention

Médecins Sans Frontières offre une prise charge aux personnes affectées par le VIH/Sida et la tuberculose au Zimbabwe. Les équipes proposent également des soins de santé sexuelle et reproductive, et luttent contre le cancer du col de l’utérus.

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent à Harare dans la polyclinique Epworth, à la prise en charge intégrée du VIH/Sida, de la tuberculose et de la tuberculose multirésistante. L’association est également présente dans la prison de haute sécurité de Chikurubi pour offrir une prise en charge aux personnes affectées par le VIH/Sida.

Dans la région de Gutu, Médecins Sans Frontières développe depuis 2011 une approche communautaire pour gérer les vastes cohortes de patients séropositifs. Plus au sud, à Mwenezi, les équipes soutiennent le ministère de la Santé et de l’Enfance pour la prise en charge de près de 18 000 personnes séropositives, et l’introduction de nouveaux modèles de soins. Enfin, au Manicaland, Médecins Sans Frontières soutient la création de groupes communautaires d’observance dans toute la province et le suivi de routine de la charge virale pour les patients sous traitement ARV dans cinq districts. 

MSF offre également des services de santé sexuelle et reproductive aux adolescents de Mbare, un quartier de la banlieue sud de Harare, et aide le ministère de la Santé à répondre aux épidémies, tel qu’une épidémie de choléra en 2018.

MSF  a également mis en place un système de dépistage et de prise en charge du cancer du col de l'utérus, partout à travers le pays. Le Zimbabwe fait en effet parti des pays les plus touchés par cette forme de cancer qui est particulièrement dangereuse et fréquente chez les femmes atteintes du VIH.

Notes