Urgence Gaza/Liban

Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne
de destruction totale menée par Israël

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Exposition « À Port-au-Prince, la vie au gré des gangs » au Prix Bayeux Calvados-Normandie

Exposition « À Port-au-Prince, la vie au gré des gangs » au Prix Bayeux Calvados-Normandie
Jimmy Cherizier, dit « Barbecue », - à droite - ancien policier à la tête d'une coalition de neuf groupes armés connue sous le nom de G9 Family and Allies parle aux journalistes dans le marché de la rue Wharf Jérémie, à Port-au-Prince. Le G9 est considéré comme l’un des gangs les plus puissants du pays. Il est notamment responsable du massacre de La Saline du 13 novembre 2018, où plus de 70 personnes ont été tuées. Une enquête de la mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti a confirmé les liens entre les gangs et le pouvoir politique haïtien. Octobre 2021. © Rodrigo Abd / AP

MSF est partenaire de la 29 ème édition du Prix Bayeux Calvados – Normandie des correspondants de guerre ; un prix destiné à rendre hommage aux journalistes qui travaillent dans des contextes de guerre. À cette occasion, l'organisation propose de mettre en lumière le climat de violence qui règne dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et ses conséquences pour la population.

À propos de l'exposition

Depuis le mois de septembre 2019, la profonde crise politique et économique qui mine Haïti a favorisé la montée en puissance des gangs, entraînant la capitale Port-au-Prince dans une spirale de violence. Certains quartiers populaires de la métropole haïtienne se sont transformés en véritables zones de guerre, ou en no man's land.

En un an, les affrontements ont contraint près de 20 000 habitants à fuir et à vivre dans des camps de déplacés. Pour ceux qui sont restés, sortir de leur domicile pour se rendre au travail, aller à l’école ou faire des courses représente un réel danger. Le risque d’être blessé, rançonné ou kidnappé est permanent à Port-au-Prince. 

Ce niveau inédit de violence s’ajoute à la corruption, à la pauvreté et aux inégalités profondes déjà ancrées dans le pays.

Le meurtre du président Jovenel Moïse en juillet 2021 a ouvert une nouvelle ère d’incertitude. Alors que l’Etat est plus absent que jamais, les groupes armés étendent leur territoire. Les victimes de cette guerre, qui ne dit pas son nom, sont toujours plus nombreuses et le système de santé de la ville, confronté aux pénuries et au manque de personnel, peine à les prendre en charge. 

Un camion de gaz propane a explosé à Delmas 33, un quartier de la capitale haïtienne. Malgré les mises en garde des autorités craignant une seconde explosion, les gens se sont rassemblés pour observer la scène. Plusieurs personnes ont été gravement brûlées. Ce type d’accident n’est pas rare : en décembre 2021, au moins 90 personnes sont mortes, et des centaines d'autres blessées, dans l’explosion d’un camion-citerne à Cap-Haïtien. Avril 2022.
 © Valérie Baeriswyl
Un camion de gaz propane a explosé à Delmas 33, un quartier de la capitale haïtienne. Malgré les mises en garde des autorités craignant une seconde explosion, les gens se sont rassemblés pour observer la scène. Plusieurs personnes ont été gravement brûlées. Ce type d’accident n’est pas rare : en décembre 2021, au moins 90 personnes sont mortes, et des centaines d'autres blessées, dans l’explosion d’un camion-citerne à Cap-Haïtien. Avril 2022. © Valérie Baeriswyl

Les photographes

Rodrigo Abd / AP
Photographe argentin de l'Associated Press depuis 2003, Rodrigo a couvert de nombreux conflits. Il documente le tremblement de terre en Haïti en 2010 et reçoit, avec plusieurs collègues, le prix Pulitzer en 2013 dans la catégorie « Photographie d'actualité » pour son reportage sur la guerre civile en Syrie. 

Valérie Baeriswyl
Photojournaliste freelance suisse, elle reçoit en 2012 le Grand Prix Paris-Match du photoreportage avec son travail « Convertie ». En 2015, elle s’installe en Haïti et rejoint le Kolektif 2D qui publie ses reportages dans la revue Fotopaklè. Aujourd'hui, elle a plusieurs reportages en cours en Haïti. 

Matias Delacroix / AP
Matias est un photographe indépendant argentin avec plus de 10 ans d'expérience, dont des collaborations pour les agences internationales telles que The Associated Press et Reuters au Chili, Getty Image, AFP... 

Jess DiPierro Obert
Journaliste visuelle et réalisatrice, basée entre New York et Haïti, où elle a vécu pendant 5 ans (2016-2021), son travail se concentre essentiellement sur les histoires liées aux femmes, au droit à l'avortement, aux droits de l'homme, à l'immigration, à l'identité, à la santé mentale et aux traumatismes.

Richard Pierrin
Richard est un photojournaliste indépendant, d'origine haïtienne, formé par Foundry Photojournalism Workshop. Freelancer pour l'AFP depuis 2021 en Haïti, ses photos sont publiées dans divers médias à travers le monde : Le Monde, The Guardian, El Pais, Libération, Courrier international, The New York Times...

Johnson Sabin
Johnson est un photographe de l’agence de presse espagnole en Haïti EFE. Spécialiste du contact humain, il se glisse parmi les gens et dresse avec régal des tableaux de vie. Avec un sens aigu de l’observation, il nous partage son amour des scènes du quotidien, entre frénésie urbaine, poésie rurale et pratiques spirituelles.

Table ronde

Regards croisés : comment témoigner et secourir dans le chaos haïtien ? 

Crises politiques et catastrophes naturelles semblent se succéder sans interruption en Haïti, et la population en paie le prix fort. 2021 aura été marquée par un séisme, l’assassinat du président de la république et une aggravation de la guerre des gangs. Dans ce contexte, comme pour les travailleurs humanitaires et les médecins, qui sont davantage exposés à la violence, il est de plus en plus difficile pour les photographes et les journalistes de documenter la crise. Comment travailler, et vivre, dans le chaos permanent ? 

Intervenants : Isabelle Mouniaman-Nara, directrice adjointe des opérations MSF, Corentin Fohlen, photographe, Johnson Sabin, photographe.

Halle ô Grains - 66, rue Saint-Jean

Jeudi 6 octobre - 16h30 - Entrée libre

Un manifestant attise un feu de pneus pour bloquer la circulation dans les rues de Port-au-Prince. Mars 2019.
 © Johnson Sabin
Un manifestant attise un feu de pneus pour bloquer la circulation dans les rues de Port-au-Prince. Mars 2019. © Johnson Sabin

Salon du livre

Retrouvez l'équipe MSF sur le salon du livre le samedi 8 octobre.  

Pavillon Salon du livre
Place Gauquelin Despallières
Ouvert de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30
Dernière entrée au salon à 17 h
Entrée libre

Informations pratiques

Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard
37, rue du Bienvenu

Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h

Exposition du 3 au 30 octobre 2022 - Entrée libre

Vernissage le 7 octobre à 11 h, en présence de membres de MSF et du photographe Johnson Sabin

Plus d'infos > www.prixbayeux.org

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Notes

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