Haïti: les dix premiers jours après le tremblement de terre

Mardi 12 janvier le tremblement de terre survient en fin d'après midi. « Cinq minutes après le séisme les gens frappaient à la porte pour obtenir de l'aide » raconte Jeanne Cabeza coordinateur médical MSF qui travaillait à Pacot ce jour là. « No
<p>Mardi 12 janvier, le tremblement de terre survient en fin d'après-midi. « Cinq minutes après le séisme, les gens frappaient à la porte pour obtenir de l'aide », raconte Jeanne Cabeza, coordinateur médical MSF qui travaillait à Pacot ce jour-là. « Nous étions totalement débordés, en quelques heures il y avait des centaines de personnes ayant besoin de chirurgie ».<br /><strong>©</strong> Bruno Stevens / Cosmos</p>

Mardi 12 janvier, le tremblement de terre survient en fin d'après-midi. « Cinq minutes après le séisme, les gens frappaient à la porte pour obtenir de l'aide », raconte Jeanne Cabeza, coordinateur médical MSF qui travaillait à Pacot ce jour-là. « Nous étions totalement débordés, en quelques heures il y avait des centaines de personnes ayant besoin de chirurgie ».
© Bruno Stevens / Cosmos

Dans les quatre structures de santé MSF à Port-au-Prince, ainsi que dans un bureau, les équipes improvisent, s'organisent et soignent dans les décombres et la poussière. Le personnel médical est constamment sollicité par des dizaines de personnes qui attendent des soins, tout en s'occupant d'installer les patients dehors sous des tentes quand les bâtiments ont été endommagés et sont dangereux. Durant deux jours, ils travaillent sans s'arrêter.
© Julie Remy

Hélène, une infirmière de 31 ans, et son mari Jonas François, sont amenés dans la nuit au centre de santé de Martissant. Ils ont été brûlés dans une explosion dans la rue, suite au tremblement de terre. L'effondrement des bâtiments a entraîné des explosions de bombonnes de gaz.  La jeune femme est brûlée presque sur tout le corps.
© Julie Remy

Jeudi, 48 heures après le séisme, une équipe chirurgicale improvise un bloc opératoire sous des bâches à l'hôpital La Trinité et commence les interventions dans des conditions très difficiles. Une dizaine d'opérations sont réalisées chaque jour, dont deux à trois amputations. La Trinité étant un hôpital spécialisé dans la prise en charge des traumatismes, l'équipe dispose d'une pharmacie adaptée, de l'équipement pour stériliser et de réflexes essentiels, telle que la prévention du tétanos.
© Julie Remy

Vendredi, du matériel a été récupéré dans une autre structure MSF gravement endommagée pour rouvrir un hôpital, à Choscal, dans le bidonville Cité Soleil. 300 patients sont déjà hospitalisés. La plupart souffrent de fractures ouvertes, d'écrasement de membres ou de brûlures. « Toute une partie des structures médicales que nous avons visitées ces derniers jours, n'est pas du tout utilisable. Les autres fonctionnent encore, mais elles sont en rupture de médicaments et de matériel médical » décrit Stefano Zannini,  un des coordinateurs des activités de MSF.
© Julie Remy

« Nous devons nous concentrer sur les patients souffrant de très graves blessures, lorsqu'une intervention chirurgicale peut sauver la vie» déclare Marie-Christine Ferir, responsable de programmes d'urgence MSF. Deux blocs opératoires sont opérationnels à l'hôpital Choscal tandis qu'à l'hôpital la Trinité, un autre bloc sera installé dans un conteneur. En plus des blessés, il faut aussi prendre en charge les urgences chirurgicales comme les césariennes.
© Julie Remy

La pression reste très forte partout, deux cents personnes sont soignées chaque jour ici, à Martissant. Ludivia, infirmière MSF haïtienne, travaille toute la journée et le soir, elle dort dehors, comme tout le monde : « On fait des petites tentes avec des tapis, des draps, on dort là, personne ne peut rentrer chez soi. Quand je vais travailler je me dis: Au moins j'aide. Au moins je donne ce que je peux, je fais ce que je peux ».
© Julie Remy

Samedi, un homme de 23 ans, Bénitot, est sorti des décombres de l'hôpital La Trinité et reçoit immédiatement les premiers soins. Les équipes médicales continuent à travailler sur ce site alors que sous le bâtiment effondré se trouvent des patients et des soignants de l'équipe MSF. Il n'y a pas d'alternative pour le moment. L'acheminement d'un hôpital gonflable a été décidé tout de suite après le séisme mais les problèmes logistiques s'accumulent.
© Ron Haviv/VII

L'avion cargo transportant le matériel nécessaire pour monter cet hôpital de campagne est dérouté le même jour. « Pendant deux heures nous survolons la capitale sans obtenir de la tour de contrôle le feu vert pour atterrir. Puis le pilote reçoit l'ordre d'aller atterrir tout au bout de Saint-Domingue. Il n'y a rien à faire, nous sommes tous désespérés », raconte le docteur Philippe Touchard, anesthésiste, présent dans cet avion. Il faut plus de deux jours pour que ce matériel parvienne par la route à Port-au-Prince en totalité.
© Julie Remy

Pendant ce temps, une partie des équipes sur place, à Port-au-Prince, cherche des structures médicales où travailler, pour renforcer les capacités chirurgicales et hospitalières. Ainsi, un hôpital est identfié à Carrefour, dans la périphérie de Port-au-Prince. Deux heures plus tard, une équipe commence à travailler. Rapidement une foule s'amasse près de l'entrée. Les patients arrivent sur des charrettes ou à dos d'homme. 500 patients sont soignés le premier jour, le dimanche 17 janvier. 
© Julie Remy 

Dans ce nouvel hôpital à Carrefour, l'équipe chirurgicale MSF réalise 90 opérations chirurgicales dans les 24 heures qui suivent l'installation de la salle d'opération. « Nous sommes arrivés pendant la nuit et nous avons commencé à remettre l'hôpital en fonctionnement.  Nous avons commencé à opérer très vite. A 11H ce matin là, il y a eu une forte secousse, une réplique du tremblement de terre, nous avons dû évacuer l'hôpital mais nous avons continué à opérer sur la route, dehors, nous avons procédé à une intervention chirurgicale sous un arbre » raconte le docteur Paul McMaster, chirurgien MSF
© Julie Remy

Lundi 18, les logisticiens préparent le site pour l'hôpital gonflable tandis que les problèmes d'acheminement ne s'arrangent pas. Un autre avion cargo MSF chargé de 40 tonnes de matériel médical essentiel a tenté d'atterrir la veille, sans succès. La cargaison a été répartie dans des avions plus petits sans plus de succès. Trois fois, le pilote se heurte à un refus à l'aéroport de Port-au-Prince, malgré des assurances répétées quant à sa possibilité d'atterrir.
© Julie Remy

« À chaque fois que nous sortons de la salle d'opération, nous voyons des personnes qui attendent de recevoir un traitement. C'est une situation tout à fait inacceptable. Nous avons besoin que l'approvisionnement arrive à l'aéroport» déclare Loris de Filippi, coordonnateur d'urgence pour MSF à l'hôpital Choscal à Cité Soleil. Le chirurgien Paul McMaster décrit également des conditions difficiles à Carrefour : « Un jour nous épuisons notre réserve d'un narcotique, le lendemain celle de plâtre, aujourd'hui nous n'avons plus de bandages ».
© Julie Remy

Mardi 19, de nouvelles interventions se préparent. D'autres équipes ont évalué la situation à l'ouest de Port-au-Prince, comme ici à Jacmel, sur la côte sud proche de l'épicentre du tremblement de terre. Il s'agit soit de communes directement touchées, comme Jacmel, Grand-Goâve ou encore Léogâne, soit d'hôpitaux qui ont accueilli des blessés, comme aux Cayes, soit de villes qui accueillent de nombreux déplacés, comme Saint-Marc, au nord de Port-au-Prince. MSF se concentre sur les besoins médicaux mais prévoit aussi, dans des communes parfois détruites à 90%, des distributions matérielles notamment.
© Julie Remy

Mercredi 20 janvier, une forte réplique sème la panique. Les patients pris en charge dans des bâtiments ont peur que ceux-ci s'écroulent. Les malades sont évacués, tous les soins s'effectuent sous des tentes, sauf la chirurgie. Avec ses murs en toile et sa structure gonflable, le nouvel hôpital de campagne est parfaitement adapté. Le transfert des patients va débuter.
© Benoit Finck / MSF

Jeudi 21, Jonas François, un des blessés arrivés la nuit du tremblement de terre, commence la kinésithérapie. La cicatrisation progresse bien, même s'il est affaibli par le paludisme pour le moment. Sa femme Hélène n'a pas survécu mais son fils de 14 ans va bien. Une équipe MSF travaille dans un autre hôpital, à Chancerelle, et les recherches continuent pour trouver des sites adaptés aux soins post-opératoires.
© Julie Remy

Une équipe de néphrologues travaille dans l'unité de dialyse dans l'hôpital général de la ville depuis quatre jours. « Lorsqu'on dégage la personne des débris, alors tous les muscles détruits se mettent dans la circulation sous forme de petites particules et cela reste dans les reins, or les reins filtrent notre sang et quand ceux-ci sont obstrués, nous ne pouvons plus éliminer les déchets » explique Stefaan Claus, infirmier spécialisé dans les dialyses. « Nous remplaçons donc la fonction des reins quotidiennement pour les cas aiguës et trois fois par semaine pour les cas chroniques. ».
© Julie Remy

« Satisfaire ces besoins médicaux et chirurgicaux prendra des mois » explique Xavier Lassalle, l'un des conseillers médicaux spécialisés de MSF. «La plupart des blessés ont des plaies infectées sur leurs membres, et ils devront subir plusieurs nettoyages de leurs blessures ainsi qu'une chirurgie orthopédique et reconstructive ensuite dans la plupart des cas. Toutefois, et la plupart du temps, les équipes en charge des interventions chirurgicales d'urgence ne restent pas plus que quelques semaines.» MSF continue à étendre ses activités.
© Julie Remy

Des équipes MSF travaillent maintenant dans plus de 10 blocs opératoires à Port-au-Prince et dans la périphérie, augmentent les capacités hospitalières et montent des unités de soins post-opératoires comprenant la kinésithérapie et les soins psychologiques. La population a de plus en plus accès à des consultations de santé dans la capitale. D'autres équipes MSF commencent à prendre en charge l'approvisionnement en eau potable et la distribution de biens de première nécessité, dont des tentes.
© Benoit Finck / MSF

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Mardi 12 janvier, le tremblement de terre survient en fin d'après-midi. « Cinq minutes après le séisme, les gens frappaient à la porte pour obtenir de l'aide », raconte Jeanne Cabeza, coordinateur médical MSF qui travaillait à Pacot ce jour-là. « Nous étions totalement débordés, en quelques heures il y avait des centaines de personnes ayant besoin de chirurgie ».
© Bruno Stevens / Cosmos

Dans les quatre structures de santé MSF à Port-au-Prince, ainsi que dans un bureau, les équipes improvisent, s'organisent et soignent dans les décombres et la poussière. Le personnel médical est constamment sollicité par des dizaines de personnes qui attendent des soins, tout en s'occupant d'installer les patients dehors sous des tentes quand les bâtiments ont été endommagés et sont dangereux. Durant deux jours, ils travaillent sans s'arrêter.
© Julie Remy

Hélène, une infirmière de 31 ans, et son mari Jonas François, sont amenés dans la nuit au centre de santé de Martissant. Ils ont été brûlés dans une explosion dans la rue, suite au tremblement de terre. L'effondrement des bâtiments a entraîné des explosions de bombonnes de gaz.  La jeune femme est brûlée presque sur tout le corps.
© Julie Remy

Jeudi, 48 heures après le séisme, une équipe chirurgicale improvise un bloc opératoire sous des bâches à l'hôpital La Trinité et commence les interventions dans des conditions très difficiles. Une dizaine d'opérations sont réalisées chaque jour, dont deux à trois amputations. La Trinité étant un hôpital spécialisé dans la prise en charge des traumatismes, l'équipe dispose d'une pharmacie adaptée, de l'équipement pour stériliser et de réflexes essentiels, telle que la prévention du tétanos.
© Julie Remy

Vendredi, du matériel a été récupéré dans une autre structure MSF gravement endommagée pour rouvrir un hôpital, à Choscal, dans le bidonville Cité Soleil. 300 patients sont déjà hospitalisés. La plupart souffrent de fractures ouvertes, d'écrasement de membres ou de brûlures. « Toute une partie des structures médicales que nous avons visitées ces derniers jours, n'est pas du tout utilisable. Les autres fonctionnent encore, mais elles sont en rupture de médicaments et de matériel médical » décrit Stefano Zannini,  un des coordinateurs des activités de MSF.
© Julie Remy

« Nous devons nous concentrer sur les patients souffrant de très graves blessures, lorsqu'une intervention chirurgicale peut sauver la vie» déclare Marie-Christine Ferir, responsable de programmes d'urgence MSF. Deux blocs opératoires sont opérationnels à l'hôpital Choscal tandis qu'à l'hôpital la Trinité, un autre bloc sera installé dans un conteneur. En plus des blessés, il faut aussi prendre en charge les urgences chirurgicales comme les césariennes.
© Julie Remy

La pression reste très forte partout, deux cents personnes sont soignées chaque jour ici, à Martissant. Ludivia, infirmière MSF haïtienne, travaille toute la journée et le soir, elle dort dehors, comme tout le monde : « On fait des petites tentes avec des tapis, des draps, on dort là, personne ne peut rentrer chez soi. Quand je vais travailler je me dis: Au moins j'aide. Au moins je donne ce que je peux, je fais ce que je peux ».
© Julie Remy

Samedi, un homme de 23 ans, Bénitot, est sorti des décombres de l'hôpital La Trinité et reçoit immédiatement les premiers soins. Les équipes médicales continuent à travailler sur ce site alors que sous le bâtiment effondré se trouvent des patients et des soignants de l'équipe MSF. Il n'y a pas d'alternative pour le moment. L'acheminement d'un hôpital gonflable a été décidé tout de suite après le séisme mais les problèmes logistiques s'accumulent.
© Ron Haviv/VII

L'avion cargo transportant le matériel nécessaire pour monter cet hôpital de campagne est dérouté le même jour. « Pendant deux heures nous survolons la capitale sans obtenir de la tour de contrôle le feu vert pour atterrir. Puis le pilote reçoit l'ordre d'aller atterrir tout au bout de Saint-Domingue. Il n'y a rien à faire, nous sommes tous désespérés », raconte le docteur Philippe Touchard, anesthésiste, présent dans cet avion. Il faut plus de deux jours pour que ce matériel parvienne par la route à Port-au-Prince en totalité.
© Julie Remy

Pendant ce temps, une partie des équipes sur place, à Port-au-Prince, cherche des structures médicales où travailler, pour renforcer les capacités chirurgicales et hospitalières. Ainsi, un hôpital est identfié à Carrefour, dans la périphérie de Port-au-Prince. Deux heures plus tard, une équipe commence à travailler. Rapidement une foule s'amasse près de l'entrée. Les patients arrivent sur des charrettes ou à dos d'homme. 500 patients sont soignés le premier jour, le dimanche 17 janvier. 
© Julie Remy 

Dans ce nouvel hôpital à Carrefour, l'équipe chirurgicale MSF réalise 90 opérations chirurgicales dans les 24 heures qui suivent l'installation de la salle d'opération. « Nous sommes arrivés pendant la nuit et nous avons commencé à remettre l'hôpital en fonctionnement.  Nous avons commencé à opérer très vite. A 11H ce matin là, il y a eu une forte secousse, une réplique du tremblement de terre, nous avons dû évacuer l'hôpital mais nous avons continué à opérer sur la route, dehors, nous avons procédé à une intervention chirurgicale sous un arbre » raconte le docteur Paul McMaster, chirurgien MSF
© Julie Remy

Lundi 18, les logisticiens préparent le site pour l'hôpital gonflable tandis que les problèmes d'acheminement ne s'arrangent pas. Un autre avion cargo MSF chargé de 40 tonnes de matériel médical essentiel a tenté d'atterrir la veille, sans succès. La cargaison a été répartie dans des avions plus petits sans plus de succès. Trois fois, le pilote se heurte à un refus à l'aéroport de Port-au-Prince, malgré des assurances répétées quant à sa possibilité d'atterrir.
© Julie Remy

« À chaque fois que nous sortons de la salle d'opération, nous voyons des personnes qui attendent de recevoir un traitement. C'est une situation tout à fait inacceptable. Nous avons besoin que l'approvisionnement arrive à l'aéroport» déclare Loris de Filippi, coordonnateur d'urgence pour MSF à l'hôpital Choscal à Cité Soleil. Le chirurgien Paul McMaster décrit également des conditions difficiles à Carrefour : « Un jour nous épuisons notre réserve d'un narcotique, le lendemain celle de plâtre, aujourd'hui nous n'avons plus de bandages ».
© Julie Remy

Mardi 19, de nouvelles interventions se préparent. D'autres équipes ont évalué la situation à l'ouest de Port-au-Prince, comme ici à Jacmel, sur la côte sud proche de l'épicentre du tremblement de terre. Il s'agit soit de communes directement touchées, comme Jacmel, Grand-Goâve ou encore Léogâne, soit d'hôpitaux qui ont accueilli des blessés, comme aux Cayes, soit de villes qui accueillent de nombreux déplacés, comme Saint-Marc, au nord de Port-au-Prince. MSF se concentre sur les besoins médicaux mais prévoit aussi, dans des communes parfois détruites à 90%, des distributions matérielles notamment.
© Julie Remy

Mercredi 20 janvier, une forte réplique sème la panique. Les patients pris en charge dans des bâtiments ont peur que ceux-ci s'écroulent. Les malades sont évacués, tous les soins s'effectuent sous des tentes, sauf la chirurgie. Avec ses murs en toile et sa structure gonflable, le nouvel hôpital de campagne est parfaitement adapté. Le transfert des patients va débuter.
© Benoit Finck / MSF

Jeudi 21, Jonas François, un des blessés arrivés la nuit du tremblement de terre, commence la kinésithérapie. La cicatrisation progresse bien, même s'il est affaibli par le paludisme pour le moment. Sa femme Hélène n'a pas survécu mais son fils de 14 ans va bien. Une équipe MSF travaille dans un autre hôpital, à Chancerelle, et les recherches continuent pour trouver des sites adaptés aux soins post-opératoires.
© Julie Remy

Une équipe de néphrologues travaille dans l'unité de dialyse dans l'hôpital général de la ville depuis quatre jours. « Lorsqu'on dégage la personne des débris, alors tous les muscles détruits se mettent dans la circulation sous forme de petites particules et cela reste dans les reins, or les reins filtrent notre sang et quand ceux-ci sont obstrués, nous ne pouvons plus éliminer les déchets » explique Stefaan Claus, infirmier spécialisé dans les dialyses. « Nous remplaçons donc la fonction des reins quotidiennement pour les cas aiguës et trois fois par semaine pour les cas chroniques. ».
© Julie Remy

« Satisfaire ces besoins médicaux et chirurgicaux prendra des mois » explique Xavier Lassalle, l'un des conseillers médicaux spécialisés de MSF. «La plupart des blessés ont des plaies infectées sur leurs membres, et ils devront subir plusieurs nettoyages de leurs blessures ainsi qu'une chirurgie orthopédique et reconstructive ensuite dans la plupart des cas. Toutefois, et la plupart du temps, les équipes en charge des interventions chirurgicales d'urgence ne restent pas plus que quelques semaines.» MSF continue à étendre ses activités.
© Julie Remy

Des équipes MSF travaillent maintenant dans plus de 10 blocs opératoires à Port-au-Prince et dans la périphérie, augmentent les capacités hospitalières et montent des unités de soins post-opératoires comprenant la kinésithérapie et les soins psychologiques. La population a de plus en plus accès à des consultations de santé dans la capitale. D'autres équipes MSF commencent à prendre en charge l'approvisionnement en eau potable et la distribution de biens de première nécessité, dont des tentes.
© Benoit Finck / MSF

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Notes

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