Comment s’organise la réponse à la crise annoncée ?
Depuis plusieurs années, les fonds dédiés à la prévention et à la prise en charge de la malnutrition aiguë dégringolent. Aujourd’hui, les différents acteurs s’accordent sur la gravité de la situation mais les moyens pour y faire face n'ont pas encore été alloués. Le gouvernement nigérien a récemment partagé un plan de réponse pour les populations vulnérables. Les différentes agences onusiennes comme l’UNICEF et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) alertent également sur l’ampleur de la crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel, et au Niger en particulier.
Il ne faut pas perdre de vue que les commandes et l’acheminement de vivres et de produits alimentaires thérapeutiques peuvent prendre plusieurs mois et que les enfants vont commencer à affluer dans les services nutritionnels à partir de juin. Du financement de ces différents plans et acteurs dépendra donc, en partie, le déploiement dans les temps d’une aide alimentaire adaptée.
Par ailleurs, si une attention particulière est logiquement portée sur le sort des populations en zones de conflit à Tillabéry et Diffa, il ne faudrait pas que la réponse humanitaire délaisse les régions considérées comme plus stables, telles que Maradi et Zinder. Celles-ci représentent, en volume, les foyers les plus importants de malnutrition aiguë du pays.