L’accès aux soins de santé reste le plus grand défi
L’insécurité est extrême, les transports sont quasi nuls et il est très difficile pour les patients de se rendre à l’hôpital. Il n'y a pas d'ambulances. Tous les véhicules qui sortent sont réquisitionnés par le personnel armé qui contrôle les rues. Même des véhicules appartenant à MSF ont été volés. Nous avons été confrontés à plusieurs problèmes de sécurité au cours des derniers mois.
Actuellement, à l'hôpital turc, MSF ne dispose que d'un seul véhicule de location avec un chauffeur, une personne très courageuse, capable d'apporter des médicaments ainsi que de la nourriture et de l'eau à nos patients et à notre personnel. Toutefois, ce n’est pas une tâche facile. Il y a plusieurs points de contrôle sur les routes, et à chacun d'entre eux, nous devons expliquer notre présence, le type d'assistance que nous fournissons et pourquoi il est crucial que nous puissions poursuivre la chaîne d'approvisionnement jusqu'à l'hôpital. Comme il n’y a pas d’ambulances, les patients doivent trouver leur propre chemin pour se rendre à l’établissement et très peu d’options s’offrent à eux. Avant la guerre, Khartoum était une ville bien organisée, dotée d’un système d’ambulances fonctionnel et de nombreuses personnes possédaient leur propre véhicule.