En raison de l’inflation, de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre des consultations privées ou des interventions chirurgicales. D’autre part, en août 2023, le groupe de travail de l’Onu sur la nutrition dans le nord-ouest de la Syrie a estimé que 7 à 15 % des femmes enceintes et allaitantes dans les gouvernorats d’Idlib et d’Alep étaient probablement mal nourries.
Dans de nombreux camps de déplacés où MSF travaille, une famille sur cinq ne compte aucun homme adulte dans le foyer. Avec la perte des soutiens masculins et l'augmentation du coût de la vie, de nombreuses femmes enceintes sont obligées de participer aux travaux agricoles, ce qui augmente souvent les risques pour leur santé et celle de leur enfant.
Les femmes enceintes et les nouvelles mères vivant près des lignes de front sont confrontées aux dangers permanents d'être prises entre deux feux, d'être victimes de violences ou d'être détenues. Les déplacements sont fortement limités par les points de contrôle, les couvre-feux et les opérations militaires.
Depuis 2023, les équipes MSF dans le nord-ouest de la Syrie ont assisté plus de 25 500 accouchements, pratiqué plus de 5 500 césariennes et effectué plus de 111 000 consultations maternelles. Cependant, les besoins croissants en soins de santé maternelle dépassent de loin les capacités médicales actuelles, d’autant plus que les financements continuent de diminuer.