Diagnostiquer la tuberculose : un défi
« Les diagnostics moléculaires automatisés tels que le Xpert MTB/RIF font preuve d’une bonne performance, poursuit Helena Huerga, mais en raison de leur coût, du besoin en électricité et de l’infrastructure de laboratoire nécessaires, ils sont peu disponibles dans certains milieux à ressources limitées où, par conséquent, le diagnostic repose encore souvent sur l’analyse des crachats par microscopie. »
La mise au point et l’évaluation de tests plus faciles à utiliser représentent un enjeu pour améliorer la prise en charge des patients et leur proposer un traitement plus rapidement. Les derniers-nés dans ce domaine consistent à analyser un antigène dans des échantillons d’urine, indicateur de la présence de la mycobactérie à l’origine de la tuberculose. Le prélèvement d'urine constitue en outre une alternative pour les personnes séropositives, qui lorsqu’elles sont à un stade avancé de la maladie sont parfois incapables de produire des crachats.
« Nous avons dans un premier temps évalué le test AlereLAM, rappelle Helena Huerga. Malgré la sensibilité limitée de ce test, son utilisation permet de commencer un traitement antituberculeux immédiatement après un résultat positif et de réduire la mortalité chez les patients hospitalisés. » Aujourd’hui, AlereLAM est recommandé pour le diagnostic de la tuberculose chez les personnes séropositives présentant des symptômes de tuberculose.