Cette offensive va encore aggraver les dégâts causés au système de santé, à peine fonctionnel après sept mois de guerre. Comme nous l’avons vu dans le nord de la bande de Gaza, certains hôpitaux ne seront plus accessibles et risquent fort d’être endommagés ou tout simplement détruits. Nous avons commencé à faire sortir des premiers patients de l'hôpital indonésien de Rafah - ceux qui sont en état de marcher -, tout en se préparant à une évacuation totale de la structure.
Les quelques hôpitaux de campagne ou structures de santé temporaires en cours d'installation ne seront pas en mesure de faire face à un afflux massif de blessés. Les équipes médicales doivent déjà faire face aux immenses besoins d’une population qui manque de tout, mais aussi gérer les soins réguliers comme la prise en charge des accouchements ou des maladies chroniques. L’accès aux soins risque d’être pris en étau entre l’augmentation dramatique des besoins et la diminution de capacité des structures de santé.