À Calais, les équipes ont effectué des consultations médicales et ont installé des douches et des latrines sur le site de « la Jungle » où des exilés syriens, afghans, érythréens ou encore irakiens vivaient dans des conditions insalubres. En mai 2016, ils étaient environ 5 000 à survivre dans « cette décharge à ciel ouvert ».
Dans le camp de Grande-Synthe, situé à 6km de Dunkerque, 2 500 personnes, dont nombre de familles avec de jeunes enfants, étaient contraintes de camper dans la boue et le froid. Face à ce constat, MSF, qui y avait déjà déployé des activités médicales, a décidé en janvier 2016 d’aménager un nouveau site comprenant des abris en bois chauffés, des douches et des toilettes.
« La seule chose dont nous pouvons nous targuer, c’est d’avoir, avec d’autres ONG et collectifs présents sur Grande-Synthe, sorti des gens de la boue et de l’indignité dans laquelle les autorités les ont maintenus. Maintenant le problème reste entier. Ce camp n’est que la démonstration qu’avec un minimum de ressources, il est possible de proposer des conditions de vie sommaires mais décentes à des gens qui n’ont pas vocation à y rester », André Jincq, responsable des interventions auprès des réfugiés pour MSF.