Epidémie d’Ebola en Guinée et au Liberia : la vigilance reste de mise

L'équipe MSF lors de l'agrandissement du centre de traitement de l'Ebola dans l'hôpital Donkade Conakry en Guinée le 6 avril 2014.
L'équipe MSF lors de l'agrandissement du centre de traitement de l'Ebola dans l'hôpital Donkade Conakry, en Guinée, le 6 avril 2014. © Sam Taylor/MSF

Dans les centres de prise en charge gérés par Médecins Sans Frontières et le ministère guinéen de la Santé, le nombre de nouveaux patients atteints d’Ebola a sensiblement diminué au cours des derniers jours. Cependant, l’épidémie n’est pas terminée et les équipes restent prêtes à répondre à une éventuelle nouvelle vague de patients.

« Nous restons vigilants et ne pouvons pas dire que l’épidémie est terminée : nous recevons encore de nouveaux patients atteints de la maladie et nous continuons de soigner ceux qui sont toujours hospitalisés dans nos centres de prise en charge, explique Marc Poncin, coordinateur d’urgence en Guinée. La recherche des personnes ayant eu un contact avec les malades est toujours en cours. Il s’agit là d’un élément essentiel de la gestion d’une épidémie d’Ebola ».

Pour parvenir à contrôler une épidémie d’Ebola, les équipes doivent travailler en étroite coopération avec les populations touchées. Cela peut constituer un défi.

« Il ne faut pas oublier que cette maladie est nouvelle en Guinée. Il est donc normal qu’elle suscite bon nombre de peurs et une importante stigmatisation, explique Armand Sprecher, coordinateur médical et spécialiste de l’Ebola. Nous comprenons ces craintes, nous les avons d’ailleurs constatées lors de précédentes épidémies dans d’autres pays. Tous les acteurs doivent continuer à se mobiliser pour faire en sorte que les populations aient accès à une information correcte et que les malades se rendent rapidement dans les structures médicales ».

Jeudi 1er mai, il y avait un seul patient confirmé Ebola au centre de prise en charge à Conakry, la capitale guinéenne. Dans le sud-est du pays, trois patients étaient encore hospitalisés à Guéckédou, alors qu’il n’y avait plus aucun patient à Macenta.

« Nous continuons de recevoir de nouveaux patients à Conakry et Guéckédou, et c’est donc là que nous concentrons nos efforts, en appui au ministère de la Santé, afin de mettre un terme à cette épidémie dans les semaines qui viennent », ajoute Marc Poncin.

La fin d’une épidémie d’Ebola ne peut être officiellement déclarée que si aucun nouveau patient n’est enregistré pendant 42 jours.

A Macenta, l’un des trois centres de prise en charge gérés par MSF, l’équipe MSF a été mise en « standby » mais continue de surveiller la situation et retournera sur place si de nouveaux patients sont enregistrés.

Au Liberia, aucun nouveau cas n’a été rapporté en presque trois semaines. Les équipes restent en place pour appuyer le ministère de la Santé si nécessaire.

Selon les autorités guinéennes, il y a eu 121 cas confirmés d’Ebola depuis le début de l’épidémie, dont 74 décès.

Notes

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