Syrie : témoignage d'un patient de 23 ans blessé en novembre 2011

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syrie capture ecran patient 1 © MSF

" Ils tirent au hasard sur toutes les personnes sans discrimination, vieillard, enfant ou femme. Ainsi, toute personne qui bouge est une cible. J’ai été blessé à la main. "

J'étais dans la rue, et généralement quand il y a un raid sur la ville, ils tirent au hasard sur toutes les personnes sans discrimination, vieillards, enfants ou femmes. Ainsi, toute personne qui bouge est une cible. J’ai été blessé à la main. Il y avait d'autres personnes blessées.

Non, je n'ai pas été emmené à l'hôpital. Parce que tous les hôpitaux ont été encerclés par les forces de sécurité. Dans les hôpitaux aujourd’hui les forces de sécurité qui encadrent le personnel sont plus importantes que le personnel médical. Toute personne peut être arrêtée liquidée, assassinée à l’intérieur de l'hôpital.

Ils m'ont emmené dans une maison. Et Dieu les bénisse, un certain nombre de médecins et d’infirmières qui m’ont bandé la main m'ont dit que j’avais besoin d'une opération dans un hôpital. Donc, ma famille a décidé de m'envoyer en capitale considérant que la situation dans la capitale était calme. J’ai été opéré dans l'hôpital sous un nom différent, parce que je suis recherché par l'appareil de sécurité.

Normalement, dans les pires circonstances, ils auraient retiré un doigt ou tout simplement fait un bandage, mais ils l'ont amputé à partir du poignet. Une blessure par balle ne nécessite pas une amputation.

A l’hôpital de Damas ? Ils avaient tout ce qu'il fallait et ils auraient pu traiter ma main. Mais le plus étrange est qu’ils l’ont amputée. C'est ce qui me surprend le plus et qui me dérange. J'ai décidé de quitter l'hôpital au bout d’une journée.

Dossier de presse

Retrouvez tous nos témoignages de patients et de médecins syriens dans notre dossier de presse consacré à la situation en Syrie.

Notes

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