A peine voilés sous la surface des pires inondations que le Pakistan ait connu de mémoire d\'homme, les enjeux géopolitiques ont modelé à la fois la justification d\'une assistance publique de la part des pays occidentaux et la façon de la répartir aux victimes de la catastrophe. L'effet pervers du phénomène résulte en une capacité réduite des travailleurs humanitaires à aider la population pakistanaise dans les zones les plus instables du pays.
Je reviens tout juste du Pakistan où j'ai visité les zones inondées. Je me suis également entretenu avec le personnel de Médecins Sans Frontières (MSF) sur les secours mis en place et sur leur implication dans l'aide humanitaire fournie au pays. Bien que les premiers à avoir répondu à cette catastrophe aient été les communautés elles-mêmes, MSF a déployé une équipe de 1 200 Pakistanais et de 135 travailleurs internationaux pour fournir une assistance dans 15 zones du pays.
" Malheureusement, j'ai appris au cours de ma visite que la politisation de l'aide apportée aux victimes des inondations par les donateurs occidentaux a renforcé les soupçons qui pèsent depuis longtemps au Pakistan sur les intentions de l'aide étrangère. "