Nos équipes sont mobilisées 24h/24 pour venir en aide aux victimes. Faites un don au “Fonds régional - Urgence Gaza" pour nous aider à poursuivre nos actions dans les zones touchées par ce conflit.
Si beaucoup reste à faire, la solidarité de la part des communautés sinistrées et des organisations locales permet de dispenser une aide considérable et de répondre en partie aux besoins les plus critiques.
Les inondations ont laissé des millions de personnes sans eau potable, ni nourriture, abri ou médicament. Malgré les risques d'augmentation de maladies diarrhéiques, l'aide, et notamment l'eau potable, n'arrive toujours pas assez vite. Mais pour porter assistance aux populations sinistrées, les secours internationaux ne sont pas les seuls à agir. L'entraide communautaire a été massive, permettant de secourir de nombreuses familles affectées par les inondations.
De nombreuses difficultés logistiques
Trois semaines après le début des violentes pluies, les équipes de MSF doivent encore faire face à de nombreuses difficultés logistiques. Dans le district de Swat, l'eau a détruit 16 ponts, piégeant les équipes de MSF des deux côtés de la vallée. Le transport s'est parfois effectué par bateau ou à dos de cheval. Lors de distributions de biens de première nécessité, la difficulté est aussi de trouver un endroit sûr. « À Jala Bela, impossible de trouver un site qui n'a pas été ravagé par les eaux. Nous n'avons donc pas pu mener la distribution pour les habitants dans leur propre village, » explique Waqar Ahmad, assistant coordinateur de projet au Pakistan, travaillant pour MSF depuis le tremblement de terre de 2005. « C'est la troisième distribution que nous organisons dans la cour de cette maison à Nazirabad ; elles sont destinées aux habitants de villages voisins, comme Agra. Le propriétaire de cette maison nous a généreusement permis d'utiliser sa propriété pour aider les populations des villages voisins. Nous faisons de notre mieux pour les aider, mais les communautés s'aident surtout entre elles.»
Un relais d'information
La communauté joue également un rôle clé dans l'approvisionnement des produits de première nécessité aux populations les plus menacées ; les rencontres avec les anciens et les imams des villages permettent à MSF de repérer les familles les plus vulnérables et les populations dont les besoins sont urgents. Les minarets des mosquées et des mégaphones se chargent de communiquer l'heure et le lieu des distributions, afin d'informer les populations. « À chaque distribution, l'organisation s'améliore. Les habitants ont préparé leurs coupons et font patiemment la queue en attendant qu'on appelle leur numéro. Aujourd'hui, nous prévoyons de distribuer des kits à 585 familles, mais, Inch Allah, nous dépasserons notre objectif et fournirons même des kits à des personnes non-inscrites. Nous en avons suffisamment », explique Waqar Ahmad.
Patience
Accompagnée de son fils, Farida vient de Gul Bela, un village voisin de Nazirabad où MSF organise cette distribution. « Je suis venue à pied, raconte-t-elle. Je sais que la distribution organisée par MSF est destinée à la communauté de Jala Bela. Mais nous espérons tout de même obtenir quelque chose. Nos maisons sont complètement détruites. Les hommes ont bu de l'eau insalubre et sont malades. Les inondations nous ont tout pris ». La distribution dure depuis maintenant deux heures, et Farida fait toujours la queue patiemment. Au Pakistan aujourd'hui, la patience n'est plus seulement une vertu, mais une nécessité vitale pour les populations qui doivent se remettre de la catastrophe. « Il existe une bonne eau et une mauvaise eau, explique Farida. La mauvaise eau est celle qui nous a tout pris. La bonne eau est celle dont nous avons besoin aujourd'hui, celle qui ne nous rend pas malade. Je ne rentrerai pas les mains vides, même si je dois attendre ici toute la journée. »
Outre l'intensification de ses activités médicales, les équipes de MSF continuent de fournir des produits de première nécessité et de l'eau potable aux familles sinistrées, afin de leur garantir des conditions de vie minimales et de prévenir la propagation de maladies.