Pakistan : situation sanitaire sous surveillance

Pakistan  Septembre 2009
Pakistan - Septembre 2009 © Seb Geo

Sur l\'ensemble du pays, la réponse médicale d\'urgence MSF représente, depuis le début des inondations, plus de 40 000 consultations à travers 8 hôpitaux, 11 dispensaires mobiles et 8 centres de traitement des diarrhées. Alors que la situation sanitaire semble se stabiliser dans le nord du pays, de nouvelles problématiques médicales émergent au sud.
 

Sur l\'ensemble du pays, la réponse médicale d\'urgence MSF représente, depuis le début des inondations, plus de 40 000 consultations à travers 8 hôpitaux, 11 dispensaires mobiles et 8 centres de traitement des diarrhées. Alors que la situation sanitaire semble se stabiliser dans le nord du pays, de nouvelles problématiques médicales émergent au sud.

 

Malnutrition et diarrhées, une combinaison à risque

La malnutrition, déjà chronique dans certaines zones, est aggravée par des pathologies associées, comme les diarrhées. Dans les provinces du Sind et du Baloutchistan, les dispensaires mobiles permettent de traiter les enfants de moins de cinq ans pour malnutrition aiguë modérée sans complications, avec des aliments prêts à l'emploi. Les cas les plus sévères sont transférés dans les centres de nutrition thérapeutique intensive, mis en place par MSF. Plus de 1000 enfants malnutris y ont déjà été pris en charge.

Les conditions de vie, le manque d'eau potable et de nourriture fragilisent l'état de santé déjà précaire des personnes vulnérables, notamment des plus jeunes vivant dans des camps improvisés. « Alors que les eaux se retirent, des pathologies endémiques dans le pays, telles que le paludisme, le shigella (causant des diarrhées sanglantes) et les diarrhées aqueuses aiguës, sont plus enclines à se propager », explique Sylvain Groulx, coordinateur de projet MSF à Sukkur, dans le Sind.

Une situation qui pourrait évoluer rapidement dans le centre de la province du Sind suite à de récentes inondations. Après la crue de la rivière il y a quelques semaines, c'est désormais le lac Manchar qui déborde, chassant les populations déplacées de leur abri de fortune.

Par ailleurs, les autorités sanitaires ont confirmé qu'il y a habituellement une augmentation du nombre de personnes nécessitant une assistance médicale après l'Aïd ; un phénomène qui engorge le système de santé et risque de solliciter davantage les équipes MSF.

Diminution des cas de diarrhées au nord

Dans le Khyber Pakhtunkhwa, la première province a avoir été touchée par les inondations fin juillet 2010, la situation sanitaire se stabilise : « Bien que de nombreux défis subsistent, la situation s'améliore peu à peu. Nos données épidémiologiques suggèrent des perspectives relativement optimistes » déclare Tommaso Fabbri, coordinateur de project MSF à Peshawar.

En ce qui concerne les maladies diarrhéiques, le nombre de cas diminue progressivement. MSF reste néanmoins vigilant et positionne des points de réhydratation orale pour prévenir l'apparition et la propagation de la pathologie.

Dans l'ensemble du pays, MSF maintient une surveillance épidémiologique et ajuste continuellement ses activités pour répondre de manière efficace à l'évolution de la situation sanitaire selon les besoins.

 

Voir la vidéo Pakistan, nouvelles activités médicales




DossierDossier spécial inondations au Pakistan

 

Notes

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