Quelle est la réponse de MSF ?
Nous n’avions pas d'activités médicales régulières dans Bukavu, mais nos équipes y étaient tout de même présentes pour coordonner les activités dans la province. Nous avons ainsi pu commencer rapidement à soutenir quatre hôpitaux de la ville pour faire face à l'afflux de blessés et renforcer notamment la capacité de prise en charge des victimes et survivants de violences sexuelles.
Le lundi 17 février, les hôpitaux que nous soutenons à Bukavu avaient déjà reçu 48 patients blessés par balles et par éclats d'obus. 42 d'entre eux ont été reçus dans le même hôpital : tous étaient des civils dont 16 femmes et 11 enfants.
Dans le nord de la province du Sud-Kivu, MSF continue de soutenir l'hôpital général de référence de Minova, trois autres centres de santé dans la zone de santé de Minova, et le centre de santé de Numbi. Des milliers de personnes deplacées se sont refugiées dans ces zones.
Plus au sud, à Uvira [où MSF fournissait des soins aux patients atteints de Mpox ces derniers mois], la situation est également devenue très préoccupante. Des combats ont été signalés sur la route menant de Bukavu à Uvira, et l'hôpital général reçoit des dizaines de blessés, y compris des civils. Le 19 février, la situation sécuritaire restait alarmante, avec des affrontements et pillages armés en ville, empêchant tous les mouvements, y compris des ambulances.
Nous évaluons la situation et explorons des moyens d'intensifier notre réponse aux besoins humanitaires des populations dans les zones autour de Minova, Bukavu et Uvira.
Depuis le 14 février, des milliers de personnes traversent la frontière du Sud-Kivu vers le Burundi, notamment dans la province de Cibitoke. En collaboration avec les autorités burundaises, MSF évalue les besoins pour fournir une assistance d'urgence. La priorité est de soutenir l'accès aux soins de santé primaires par le biais de cliniques mobiles, d'améliorer l'accès à l'eau et de lutter contre les épidémies telles que la rougeole et le choléra.