Une journée classique, courant février, dans l’hôpital MSF situé au Nord Est de la Syrie, dans la région d’Idlib.
Au bloc, la chirurgienne opère un jeune homme. Il a reçu un éclat d’obus dans le cou. Une fois sa plaie nettoyée, l’équipe chirurgicale doit ensuite changer les pansements d’un enfant brûlé.
L’absence de carburants de bonne qualité, le raffinage artisanal de pétrole causent de nombreux accidents parmi la population civile… Depuis cet hiver, l’équipe reçoit en moyenne un brûlé tous les deux jours.
L’hôpital a ouvert ses portes il y a un an. Plus de 1300 interventions chirurgicales y ont déjà été pratiquées.
Plus près du front, MSF soutient directement deux postes médicaux, avec de la formation notamment… Dans ces structures, les Syriens qui continuent à offrir des soins travaillent dans la plus grande discrétion. Car de nombreux hôpitaux ont été détruits, ciblés par les tirs du régime.
Nous sommes ici dans le sous-sol d’un immeuble, dans la région d’Idlib. MSF offre aussi des médicaments et du matériel médical à dix-neuf structures de soins dans le nord du pays. Les Syriens qui y travaillent sont exposés quotidiennement aux horreurs de la guerre.
La violence extrême du conflit entraîne aussi des mouvements de populations… Plus de quatre millions de personnes sont déplacées dans le pays… Certaines s’installent dans les zones les moins dangereuses, comme celle où se trouve l’hôpital.
Face à cet afflux de population, l’équipe doit diversifier ses opérations. En février dernier, une équipe a aussi installé une banque de sang pour faciliter le travail des hôpitaux dans la région d’Alep. En mai, un nouvel hôpital MSF a également ouvert ses portes dans la zone. D’autres projets sont en vue, mais l’insécurité, et la multiplicité des interlocuteurs sur le terrain, en compliquent la réalisation.