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Nord-Kivu: des dizaines de milliers de civils fuient la violence

Depuis la fin du mois d'août les combats se sont nettement intensifiés au Nord Kivu région de l'est de la République démocratique du Congo en proie à un conflit depuis plus de dix ans. Les affrontements opposant les troupes rebelles de Laurent Nkund
<p>Depuis la fin du mois d'août, les combats se sont nettement intensifiés au Nord-Kivu, région de l'est de la République démocratique du Congo en proie à un conflit depuis plus de dix ans. Les affrontements opposant les troupes rebelles de Laurent Nkunda et l'armée congolaise ont culminé avec l'offensive, fin octobre, de ces forces rebelles qui sont arrivées jusqu'aux portes de Goma, la capitale régionale.</p> <p>© Dominic Nahr / Œil Public</p>

Depuis la fin du mois d'août, les combats se sont nettement intensifiés au Nord-Kivu, région de l'est de la République démocratique du Congo en proie à un conflit depuis plus de dix ans. Les affrontements opposant les troupes rebelles de Laurent Nkunda et l'armée congolaise ont culminé avec l'offensive, fin octobre, de ces forces rebelles qui sont arrivées jusqu'aux portes de Goma, la capitale régionale.

© Dominic Nahr / Œil Public

Ce regain de violence a obligé des dizaines de milliers de civils à fuir. Au Nord-Kivu, les déplacements massifs de population ne sont pas un phénomène nouveau. Au fil de la guerre, certains habitants ont dû fuir à de multiples reprises, en quête de sécurité.

© Dominic Nahr / Œil Public

Beaucoup des personnes qui ont fui les récents combats étaient déjà parties de leur village d'origine et installées dans des camps comme celui de Mungote, à Kitshanga. Les abris de mauvaise qualité, la promiscuité, le manque d'eau et de nourriture fragilisent l'état de santé des déplacés.

© MSF

Suite aux derniers affrontements, un camp improvisé s'est constitué à Kibati, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma. Les récits des déplacés qui se présentent à la clinique mobile mise en place par MSF à Kibati illustrent les épreuves traversées et leurs conditions de vie extrêmement précaires.

© Dominic Nahr / Œil Public

« C'est la deuxième fois que je suis obligée de fuir, je n'en peux plus, raconte cette mère. Je suis seule avec mes deux enfants, mon mari a été tué il y a huit ans. J'ai fui une première fois il y a un an, et depuis nous vivions dans un camp de déplacés à Rugari. Le 27 octobre, j'étais dans ma hutte quand les combats ont commencé. J'ai pris ce que j'étais capable de porter, et j'ai fui avec mes enfants directement vers Kibati. »


Sa fille de 6 ans souffre de kwashiorkor, une forme grave de malnutrition. C'est la deuxième fois qu'elle souffre de malnutrition, elle avait déjà été soignée à Rugari. « Là-bas, nous ne recevions pas suffisamment à manger. Les rations qu'ils distribuaient étaient censées nourrir ma famille pendant un mois, mais au bout de deux semaines il ne nous restait presque plus rien », explique sa mère. A Kibati, la plupart n'ont pas de quoi s'acheter à manger. « Depuis cinq jours, nous n'avons rien mangé, à part un peu de jus de banane. Ici, je n'ai pas d'argent et pas de travail. »

© Clio von Cauters / MSF

« C'est la deuxième fois en trois mois que je fuis des combats, nous avons dû abandonner presque tous nos biens », raconte cette femme de 35 ans. Depuis le 27 octobre, elle a trouvé refuge à Kibati avec son mari et ses cinq enfants. Ils dorment dehors, à même le sol, sans couverture. « Ici, les nuits sont assez froides et il pleut presque chaque jour », explique Mumuza Muhindo, infirmier de l'équipe mobile de MSF à Kibati.

© Clio von Cauters / MSF

« Ma fille tousse depuis plusieurs jours, c'est pour ça que je suis venue à la consultation. » L'équipe de MSF a prescrit des médicaments à la petite S., mais craint qu'elle ne récupère pas rapidement tant qu'elle dormira dehors. « Nous sommes présents à Kibati tous les jours, alors elle doit revenir pour une nouvelle consultation bientôt », explique Mumuza.

© Clio von Cauters / MSF

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Depuis la fin du mois d'août, les combats se sont nettement intensifiés au Nord-Kivu, région de l'est de la République démocratique du Congo en proie à un conflit depuis plus de dix ans. Les affrontements opposant les troupes rebelles de Laurent Nkunda et l'armée congolaise ont culminé avec l'offensive, fin octobre, de ces forces rebelles qui sont arrivées jusqu'aux portes de Goma, la capitale régionale.

© Dominic Nahr / Œil Public

Ce regain de violence a obligé des dizaines de milliers de civils à fuir. Au Nord-Kivu, les déplacements massifs de population ne sont pas un phénomène nouveau. Au fil de la guerre, certains habitants ont dû fuir à de multiples reprises, en quête de sécurité.

© Dominic Nahr / Œil Public

Beaucoup des personnes qui ont fui les récents combats étaient déjà parties de leur village d'origine et installées dans des camps comme celui de Mungote, à Kitshanga. Les abris de mauvaise qualité, la promiscuité, le manque d'eau et de nourriture fragilisent l'état de santé des déplacés.

© MSF

Suite aux derniers affrontements, un camp improvisé s'est constitué à Kibati, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma. Les récits des déplacés qui se présentent à la clinique mobile mise en place par MSF à Kibati illustrent les épreuves traversées et leurs conditions de vie extrêmement précaires.

© Dominic Nahr / Œil Public

« C'est la deuxième fois que je suis obligée de fuir, je n'en peux plus, raconte cette mère. Je suis seule avec mes deux enfants, mon mari a été tué il y a huit ans. J'ai fui une première fois il y a un an, et depuis nous vivions dans un camp de déplacés à Rugari. Le 27 octobre, j'étais dans ma hutte quand les combats ont commencé. J'ai pris ce que j'étais capable de porter, et j'ai fui avec mes enfants directement vers Kibati. »


Sa fille de 6 ans souffre de kwashiorkor, une forme grave de malnutrition. C'est la deuxième fois qu'elle souffre de malnutrition, elle avait déjà été soignée à Rugari. « Là-bas, nous ne recevions pas suffisamment à manger. Les rations qu'ils distribuaient étaient censées nourrir ma famille pendant un mois, mais au bout de deux semaines il ne nous restait presque plus rien », explique sa mère. A Kibati, la plupart n'ont pas de quoi s'acheter à manger. « Depuis cinq jours, nous n'avons rien mangé, à part un peu de jus de banane. Ici, je n'ai pas d'argent et pas de travail. »

© Clio von Cauters / MSF

« C'est la deuxième fois en trois mois que je fuis des combats, nous avons dû abandonner presque tous nos biens », raconte cette femme de 35 ans. Depuis le 27 octobre, elle a trouvé refuge à Kibati avec son mari et ses cinq enfants. Ils dorment dehors, à même le sol, sans couverture. « Ici, les nuits sont assez froides et il pleut presque chaque jour », explique Mumuza Muhindo, infirmier de l'équipe mobile de MSF à Kibati.

© Clio von Cauters / MSF

« Ma fille tousse depuis plusieurs jours, c'est pour ça que je suis venue à la consultation. » L'équipe de MSF a prescrit des médicaments à la petite S., mais craint qu'elle ne récupère pas rapidement tant qu'elle dormira dehors. « Nous sommes présents à Kibati tous les jours, alors elle doit revenir pour une nouvelle consultation bientôt », explique Mumuza.

© Clio von Cauters / MSF

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